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vendredi 14 décembre 2012

La Callas

A Paris, en 1976, Maria Callas vit recluse dans son bel appartement, elle se remémore son passé
en écoutant les enregistrements qui firent sa gloire...
En face de chez elle, vit la jeune Sabine, quinze ans, fan inconditionnelle de la grande diva.
Elle l'observe en permanence, écoute ses opéras à longueur de journée et la suit même dans la rue en caressant le rêve secret
de l'aborder un jour... Mais le temps presse car la Callas, sur le déclin, ne sera bientôt plus de ce monde...



On peut dire que Maria Callas est la Marilyn Monroe de l'Opéra, une travailleuse acharnée et intransigeante ainsi qu'une artiste dramatique inoubliable. Après avoir été la diva assoluta, elle est devenue un véritable mythe qui fascine le public par son destin hors du commun. Nous revisiterons dans cet album les moments clefs de sa vie au travers de souvenirs, mais aussi au travers des yeux d'un personnage de fiction : Sabine, qui, alors que ses parents sont en train de se séparer, se réfugie dans l'admiration qu'elle a pour Callas.

Grâce point de vue de Sabine nous nous rappellerons les rôles les plus marquants de La Callas : de La Giaconda à Médée dont elle tournera le film avec Pasolini.

Nous suivrons sa jeunesse en Grèce où elle dût subir l'occupation Nazi puis la guerre civile, le début de sa carrière en Italie et la rencontre avec son futur mari, suivit de ses exploits vocaux à travers le monde entier et les formidables mise en scène à La Scala par Visconti ou Zeffireli.

Mais aussi sa transformation physique tel "le vilain petit canard" de jeune femme myope de 90 kg en une diva aussi fascinante qu'une star de Holywood ! Transformation spectaculaire qui la ménera jusqu'à son grand amour : le célèbre milliardaire Aristote Onasis ... qui lui sera volé par Jacky Kennedy ! Ce sera, bien-sur, le début de sa chute et de sa voix s'affaiblissant un peu plus chaque jour...jusqu'à une solitude totale, la mort soudaine et le vol de ses cendres.

Du point de vue de La Callas, nous serons du côté de l'intime: Ses souvenirs d' immigrée grecque issue d'un milieu pauvre qui s'appuiera sur "un père prodigue", son mari pour la soutenir financièrement et qui lui offrira un bijou somptueux à chaque "Première", une Maria qui prétendra supporter Visconti avec difficulté alors qu'elle est amoureuse de lui. Maria encore, se faisant préparer un bouillon de poule par Marlène Dietrich dans sa loge en tremblant de peur car la malédiction
du MET risque de fondre sur elle dès qu'elle entrera en scène...

Ainsi la vision de Maria est certes l'envers du décor :  ses souffrances, sa peur de ne jamais être assez parfaite, sa voix disparue qui fera de sa vie de conte merveilleux, un véritable cauchemar.








Textes & Dessins Sybille TDLC©